Un Bataillon écossais au repos à Picquigny en 1915

 

Extraits d'un livre en Anglais sur  la guerre 14 -18. Ce livre paru en 1922 raconte les souvenirs du Capitaine Mackenzie et l'histoire de son régiment écossais, le 6ème Gordon Highlanders qui a combattu dans la Somme.

Dans ces pages est relaté l'épisode du séjour à Picquigny lors de la mise au repos du régiment. C'était avant Noël 1915 jusqu'au début 1916.

 

Traduc 1Traduc 2

Transmis par André Sehet ,  merci à la traductrice.

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Analyse des lieux cités :

  - Le bataillon arrive de Breilly, la colline qu'il découvre se trouve à gauche en arrivant à Picquigny, c'est la colline Notre Dame.

  - Le campement devait se trouver dans le champ prés du chateau d'eau (on appelait cet endroit "l'enclos").

  - Suit une description très réaliste du village, le nombre de cafés, la gare, etc... Les 2 châteaux dont il parle sont assurément en un le château de la rue d'Amiens qui fut lomptemps propriété des docteurs Bonte, à cette époque (avec réserve) je crois qu'il appartenait au docteur Delorme . L'autre château ou grande maison de maître se trouve au bout de la Place côté ouest, il est à l'angle de la rue de St Pierre, il appartient à la famille Poiret. En 14-18 il logeait le commandement militaire, le Général Joffre y fera une visite en 1915. ( pendant la guerre 39-45 il servira de Kommandanture aux occupants allemands) .

  - Le narrateur parle certainement d'un terrain de tir, mais nous n'avons aucun élément pour situer l'endroit, peut-être entre le chateau d'eau et le bois de neuilly, le terrain regorge de vestiges de balles ( un stock de munitions y aurait explosé ). Par ailleurs il faut savoir qu'à cette époque au lieudit " les quarante" une tranchée a été creusée.

  - Le terrain de foot-ball se trouvait chemin de Fourdrinoy non loin du bois de neuilly.

 

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 Suite de l'article précédent, en 2016 visite du fils d'un soldat anglais sur les traces de son père à Picquigny, relatée dans un journal anglais.

Page d'un article paru dans le journal anglais " The independent "

Keith HOWITT raconte le périple de son père pendant la 1ère guerre mondiale dont le meilleur souvenir fut son séjour à Picquigny.

                                            Copie du paragraphe relatif à Picquigny et traduction.

 

Keith 0Keith 1  

Copie du paragraphe relatif à Picquigny et traduction

I cross the Channel on a car ferry- a world away from the packed troopship that carried my father - and, from Dieppe, I head for a Picardy village called PICQUIGNY, where his regiment spent Christmas 1915 and then the New Year.

"The first faint glimmer of light was just creeping into the skywhen the battalion reached the hill that leads down to PICQUIGNY, and the men, all weariness forgotten, broke into song as they marched cheerfully to their billets," reports Captain MACKENZIE.

A few weeks before my trip I had tracked down a local historian, André Sehet, and he is waiting outside the town hall with a small wel­coming committee. They seem surprised I am not old and infirm, and I understand their confu­sion: I must be one oftheyoungest sons of a First World Warveteran. Britain's last survivor of the trenches, HARRY PATCH, died in 2009, aged 111.

PICQUIGNY was virtually unscathed by the war and looks much as it did in my father's time. We touritssights,including the Somme riverwhere, ; reports MACKENZIE, some Gordons tried "clan­destine fishing" -using band grenades.

André is very pleased when I quote MACKENZIE as saying the three weeks the Gordons spent here "are still regarded as one of the happiest times the battalion spent in France".

At midnight on New Year's Eve 1915, the Highlanders assembled in PICQUIGNY's Grand Place. The pipe band played, they drank toasts in rum punch, and sang Scottish songs. For most of the young soldiers, this would be their first Christmas away from home. For many ofthem, it would also be their last.

We sit in a bar near the railway station. It was open for business here 100 years ago, says André. So I buy my guides a drink and raise a toast to the people of PICQUIGNYfor making my father and his comrades so welcome a century ago. There are smiles and handshakes all round.

Je traverse la Manche en ferry, un monde éloigné du convoi militaire chargé de mon père, et de Dieppe, je me dirige vers un village picard appelé PICQUIGNY, où son régiment a passé Noël 1915, puis le Nouvel An.

« La première petite lueur commençait à apparaître dans le ciel lorsque le bataillon atteignit la colline qui mène à PICQUIGNY. Les hommes, tous lassés et oubliés, se mirent à chanter en marchant joyeusement vers leurs quartiers », rapporte le capitaine MACKENZIE.

Quelques semaines avant mon voyage, j'avais retrouvé un historien de la région, André SEHET, qui m'attendait devant la mairie avec un petit comité d'accueil. Ils semblent surpris que je ne sois pas vieux et infirme, et je comprends leur confusion: je dois être lun des plus jeunes fils dune Première Guerre mondiale. Harry PATCH, le dernier survivant britannique des tranchées, est décédé en 2009, à l'âge de 111 ans.

PICQUIGNY était pratiquement indemne de la guerre et ressemblait beaucoup à l'époque de mon père. Nous visitons des vues, y compris la Somme où que ce soit; Selon MACKENZIE, des Gordons ont tenté de « pêcher clandestinement » en utilisant des grenades à ruban.

André est très heureux quand je cite MACKENZIE selon lequel les trois semaines passées par les Gordons « sont toujours considérées comme l'une des plus belles années du bataillon en France ».

Le 31 décembre 1915, à minuit, les Highlanders se réunirent à la Grand Place de PICQUIGNY. Le groupe de cornemuses a joué, ils ont bu des toasts au punch au rhum et ont chanté des chansons écossaises. Pour la plupart des jeunes soldats, ce serait leur premier Noël loin de chez eux. Pour beaucoup d'entre eux, ce serait aussi leur dernier.

Nous sommes assis dans un bar près de la gare. C'était ouvert il y a 100 ans, dit André. J'achète donc un verre à mes guides et je porte un toast aux habitants de PICQUIGNY pour avoir ainsi accueilli mon père et ses camarades il y a un siècle. Il y a des sourires et des poignées de main tout autour.

 

 

 

 

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : 28/02/2019