L'agriculture à Picquigny vers 1890
Réalisée par Monsieur BRUSSELLE instituteur à Picquigny dans les années 1890, cette notice donne un aperçu de l'agriculture dans notre village à la fin du 19ème siècle.
Analyse :
Nous constatons une surface de jardins importante, à cette époque chaque foyer avait son jardin et cultivait ses légumes .
Les bois ne représentent que 71 ha alors qu'actuellement il y en a bien le double.
Les terres négligées, prés de 100 ha. Ce sont en grande partie les terres crayeuses du plateau ne rapportant pas beaucoup. Elles étaient plus ou moins délaissées , devenant des pâturages à moutons, d'où l'importance de ce cheptel.
La production de froment (blé) cultivé sur une petite centaine d'ha, devait donner de 150 à 200 tonnes destinées principalement aux moulins pour la farine. Le méteil est un mélange de blé et de seigle destiné à l'alimentation humaine et animale. L'orge n'apparait pas dans la liste alors qu'elle était cultivée ,on l'appelait aussi pamelle destinée à l'alimentation animale et utilisée pour la brasserie. Beaucoup d'avoine également pour l'alimentation animale, surtout pour les chevaux.
Une multitude de petites parcelles, 2663 ! et 861 propriétaires ! Malgré que Picquigny n'est pas un pays de culture, il y a 35 cultivateurs.
Les zones humides de la vallée étaient parfaitement exploitées, le marais était drainé, il y avait beaucoup de parcelles en jardins, vergers, prés, dans ce terreau riche car toujours humide. La tourbe était aussi exploitée.
Date de dernière mise à jour : 09/05/2017
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